Il joue du sax sur la cambrure de mon dos, je joue du sexe sous son tempo.
M’arc-boutant sous ses doigtés en suraigu, je laisse courir mon regard cru, lorsque son sax vibrant pénètre la musique.
Ses gammes s’évaporent traduisant sa passion, mais aussi son langage pour mon exaltation.
Tout mon corps en désir, émue de son ivresse, quand son souffle harmonise les notes de détresse, entame un lent ballet mortifère.
Privilège de l’instant, en rimes musicales, ma peau au diapason de ses touches digitales, rivalise sans complexe pour le détourner de son jeu mélancolique
Entre mes paupières mi closes, sous emprise sonore, son visage en arpège, me renvoie le reflet de ses désirs charnels.
J’entraperçois ses doigts courir le long de la colonne, image sensorielle de ses vœux qui résonnent, caresser, sous ma robe, mes petits seins frissonnant.
Silhouette ondulante, je m’enroule à son sax, réclame impertinente, que me possède son son.
De ses dièses pointus, le souffle de mon saxophoniste, délivre mon
corps meurtri de mes envies de nous, déversant sur ma peau l’impudeur de ses vices et le son douloureux de la musique complice.
La soie de ma nuisette s’épuise de mes émois. Peu virginale, elle glisse sur ma peau, jusqu’à mes hanches dont la rondeur freine son évasion provocatrice.
Il joue du saxo à rompre ma cambrure de son tempo, depuis ma nuque jusqu’à ma lune, dans l’intention d’une addiction définitive de mon corps nu à sa musique !
Je perds le contrôle, il me déglingue de ses blues érotiques
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