Les jeux BDSM sont aussi multiples que le nombre de ces pratiquants, les visions et les philosophies déployées et/ou que les combinaisons de réalisations, de ressentis ou de situations pouvant être mis en oeuvre. Voila qui est bien, enrichissant et intéressant pour tous, car cela nous permet de trouver de nouveaux terrains a explorer, encore et encore, même après des nombreuses années dans ce domaine. Néanmoins, si la diversité est forte, un socle ou un tronçon commun devrait être toujours retrouvé dans nos pratiques. Combien de fois, avons nous entendu la sacro sainte phrase :  » A chacun son BDSM …? » simplement pour justifier des dérives et des jeux qui n’en étaient pas, des abus de pouvoir eux bien réels, des situations inextricables n’ayant rien a voir avec le BDSM et des ouvertures sans consensualité vers des sexualités non demandées,  …

Et bien Non, si chacun peut avoir une philosophie, des idées et idéaux ou des valeurs différentes, si chacun peut avoir des variations dans ses pratiques et ses manières de les appréhender, si chacun peut ouvrir des espaces qui resteront parfois inconnus a d’autres … il nous faut un minimum de règles communes pour éviter les dérives et les abus. Le BDSM doit rester (quelques soient les jeux, les joueurs, les lieux et des humeurs) , consensuel, sécurisé et sain qui sont les 3 notions les plus répandues et sans doute connues. Un minimum de codes, liés au bon sens, doivent également faire partis de ce tronc commun, comme le respect qui est la base de nos relations et de notre crédibilité, la tolérance qui permet de ne pas s’enfermer dans une bulle d’egoisme et d’ouvrir notre monde a tous et la confiance qui permet tous les jeux et donc de lever de nombreux tabous.

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A ceux qui dénigrent les codes, il faut sans doute rappeler qu’ils font partis intégrantes de notre mouvance BDSM et que sans eux nous ne serions que des déviants perdus sans boussole incapables de nous reconnaître et de nous retrouver autour de nos valeurs communes. Sans le code de la route, les règles de conduite individuelle mèneraient a une belle anarchie routière, il en est de même dans nos pratiques. Ces codes, loin de nous contraindre, forgent notre identité. Notre routine est la garantie que le BDSM reste fidèle a lui même. Nos parcours initiatiques permettent de valider des étapes et des statuts. Vouloir renier un code de déontologie de la consensualité, des règles minimales de soumission et/ou de domination et des modalités de fonctionnement, n’est ce pas chercher a sortir de la sécurité de nos pratiques? N’est ce pas ouvrir la porte a tout et n’importe quoi ? D’ailleurs il est remarquable (et remarqué) que ceux qui renient ces codes ne savent pas comment et par quoi les remplacer.

Alors parlons d’une « UNICITE BDSM » ou tous se retrouvent , autour de valeurs et de règles communes … cela me rappelle quelque chose… dont aurait bien besoin notre pays aujourdh’ui ….mais c’est un tout autre débat.

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