Éviter de lui dire, de lui écrire, l’insupportable de ses silences.
Quand la vie n’est plus que fragrance, souvenirs intimes et itinérants, promenant leurs audaces, au creux du ventre, au creux des seins, au bord des reins, la voix, les mots de l’autre, son âme sœur , apportent leurs lots de réconfort
Une intonation, une pensée effleurée sur un ton prophétique, peuvent en un instant, effacer la lacération du manque, palier au mal d’amour, au mal de vivre …
La voix redessine l’image, entrouvre les regards, profile des silhouettes surgissant du passé, des souvenirs vibrant des étreintes charnelles et des saveurs suaves de longs baisers brûlants.
La voix fait frissonner, les draps encore sous emprise des corps éreintés de trop avoir aimer.
Perçoit-il un instant, quand son mutisme s’installe, la teneur de mes doutes, la crainte qui me tenaille, la douleur qui me déroute, et cette langueur cruelle qui habite mon cœur, lacère mes ardeurs.
Lassé de trop attendre, il préfère les ténèbres à la clameur vibrante de mes rires en amour, aux lueurs éblouissantes de mes désirs de nous.
Le silence assassine les œuvres du passé, lentement, tisse les trames d’un linceul capable d’anéantir les audaces divines d’un Amour unique …
Que ses silences périssent, tel est mon plus grand souhait, pour que nous puissions nous aimer en toute liberté, jouir de nos plaisirs, de nos rires et larmes sans l’ombre d’une menace …
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