Mes matins sont glaciaux et mes nuits éternelles depuis que de ta voix je n’ai plus que l’écho imaginaire.
A l’aube des nouveaux jours sous le soleil naissant de frimas et de givre, les souvenirs de nous m’enchainent résolument à cette histoire intense au goût inachevé.
Dans l’ombre pénétrante de ton silence, j’écoute le plus sacré de tes rires animés par mes amusements à vouloir te séduire, ces arabesques graciles de sensuelle bayadère dont j’aimais t’accabler.
La tiédeur de nos draps, l’envergure de tes bras accueillant mon éveil aux premières lueurs du matin ont déserté ma vie en douceur mais chagrin, emportés par les soins d’un destin assassin.
Tes mains parcourent mes seins, arc -boutent mes reins dans mes rêves lancinants, esquisses érotiques, à l’encre diluée de mes larmes, lavis sensualisé de visions très lubriques.
Je veux que tu reviennes des ténèbres incertains où te laisses glisser, que tu accroches tes mains au feu de mon bassin quand le désir m’embrase, que le plaisir m’enlace avant de m’éreinter d e tes assauts guerriers …
Je veux encore goûter au confort de tes lèvres sur ma bouche endiablée , sur mon sexe assoiffé de ta voracité des pleins et déliés de ma féminité .
Je veux encore lire dans ton regard frondeur, cette lueur intime qui t’assaille quand ,par trop malmené de ma féroce gourmandise sur ta tige d’amour, tu craches ton plaisir sur mes seins affolés.
Laisse courir tes peines, laisse s’échapper ta haine et fais de ta douleur la mienne pour que survive l’espoir de nos nuits fauves et félines ….
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