aaQu’elle soit d’homme ou de femme
qu’elle soit en mouvement sur soi-même,
sur une femme ou un homme, ou réciproquement,
la main est érotique.

Erotique quand elle serre, quand elle presse,
quand elle effleure, quand elle étreint…

Erotique quand elle s’insinue sous un vêtement,
quand elle ouvre un bouton, détache une agraphe,
tire une bretelle, glisse sous un élastique,
quand elle déshabille…

Erotique quand elle se pose sur la peau nue,
qu’elle la caresse, la parcourt, s’y promène…
Quand elle enveloppe, contourne, soupèse,
enveloppe, titille, s’agite, pinçotte,
bbsuit une courbe, en épouse une autre,
couvre une rondeur, longe un galbe,
joue avec une excroissance,
la manipulant doucement
quand elle pétrit, écarte, malaxe…

Erotique quand elle s’attarde
en ces lieux plus sensibles,
tantôt douce, tantôt plus ferme,
insistante ou seulement de passage,
lourde ou au contraire comme une plume,
lente, prenant le temps ou plus rapide,
quand elle va et vient le long d’un sexe
ou doucement le pénètre…

Erotique quand elle provoque
un doux frémissement de la peau
ddun halètement de tout le corps,
un gémissement venu du fond de l’âme…
Erotique quand elle amène à la raideur,
déclenche la douce et pure fontaine
ouvre les portes de la Petite Mort.

Erotique quand elle amène à la jouissance,
qu’elle recueille suc et semence,
qu’elle est coupable de l’explosion orgasmique…

Erotique quand elle apaise et se repose…

En ce qui me concerne, c’est souvent ainsi
que je regarde vos mains, Mesdames,
les imaginant en action,
les jugeant présumées coupables
d’un futur énorme plaisir…