Réédition
Un homme – c’est plutôt rare pour le signaler ! – me fait parvenir ce poème. Très beau. Et les dessins sont également de lui. Il me signale qu’il a publié un livre de poèmes érotiques “Les femmes sont sublimes” qui est disponible à la Fnac. Son nom : Jeanmie.
Si tous ses poèmes sont de cette trempe, le livre vaut certainement le détour. Alors, courez vite l’acheter.
Il y a sur ton corps
De délicieux chemins
Qui mènent à des trésors.
Il y a ce chemin,
Ce chemin que j’adore
Où mes lèvres dévorent
Tes lèvres qui s’affolent,
Et qui mordent tes joues
Ainsi que tes épaules
Et les plis de ton cou
Il y a ce chemin
Qui courre entre tes seins,
Où ma bouche a si faim
Qu’elle grignote sans fin
Les baies de ce chemin.
Il y a ce chemin
Où sur ton ventre rond
Ma langue se faufile
Tout autour du nombril
Et sous ce duvet blond
Qui recouvre l’écrin
Où se cache une rose
Où mes lèvres se posent.
Il y a ce chemin
Qui plonge entre tes reins,
Puis s’étire et serpente
Tout au fond de la fente
Qui sépare les pentes
De tes hanches d’airain
Et traverse un endroit,
Un endroit si petit
Qu’on peut en cet endroit
Y pénétrer enfin,
Que petit à petit.
Il y a ce chemin
Caché sous ton jupon,
Qui grimpe entre tes jambes
En haut des quelles flambe
Un vrai buisson ardent
Qui attire tes amants
Comme des papillons.
Il y a ce chemin
Où la source s’écoule
Au milieu de la mousse
Et la source est si douce
Que je bois l’eau qui coule
Dans le creux de mes mains
Mais au bout du chemin,
De ce si beau chemin,
Il y a cet endroit
Où je glisse sans fin
Dans ce vallon pentu
Tout rempli de la crue
Que provoque l’émoi
De mon corps qui s’ébroue
Et dans toi se dissout.