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Dans la clairière…

Réédition

J’arrive au terme de ma randonnée. Le sentier que je suis sort de la forêt pour traverser une grande clairière avant d’arriver à la route. Puis 10 minutes de marches et je suis chez moi !

C’est lorsque je sors de la forêt que je l’aperçois. Elle est allongée sur le ventre sur une couverture, au milieu des herbes. Au début, elle me semble nue. En fait elle ne porte qu’un léger string.

Le sentier passe tout près d’elle. Je ne peux m’empêcher, en passant, de la regarder. Une pure beauté, corps bronzé, élancé, aux douces rondeurs…  Par politesse, par habitude, par défi, allez savoir, je lui lance un “bonjour !” et je ralentis.

Elle se redresse sur ses coudes libérant ainsi ses deux seins qui tombent, fermes et ronds…. Elle me décoche un grand sourire et me répond “bonjour ! Vous avez l’heure ?”

Avec plaisir je la lui donne. “Mon Dieu ! Déjà cette heure ! Mes enfants et mon mari m’attendent”. Et voilà comment en quelques mots on peut ruiner une aventure qui n’avait pas commencé.

Elle se lève d’un bond et tout en continuant la conversation, elle ramasse ses affaires, plie sa couverture, plie son journal… Elle me dit qu’elle est en vacances dans la maison dont on voit le toit derrière les arbres, là tout près… Et elle me dit que la région est vraiment magnifique. Et qu’elle vient là tous les après midi faire sa sieste quand le temps le permet… Et qu’elle repart après demain, les vacances c’est déjà fini ! Et moi même, où suis-je ? d’ou viens-je ? En quel état j’erre ?

Je dois paraître bien niais. Je regarde cette femme quasi nue qui sans complexe aucun, sans esprits de provocation non plus, sans aucune fausse pudeur s’exhibe ainsi devant moi, me parlant de la pluie et du beau temps… Je regarde ce corps parfait, ces seins bien droits, ces fesses bien rondes, ces cuisses bien longues… Je voudrais suivre ces belles courbes du bout des doigts, du plat de la main dans une longue longue longue caresse…

Elle se rhabille. Petit short et petit haut blancs et moulants… à la fois cachant et mettant encore plus en évidence ces rondeurs provocantes… La voilà habillée et pourtant elle est plus excitante qu’il y a un instant. Ce que j’ai vu nu tout à l’heure est maintenant seulement suggéré ! Et ça n’en est que plus intriguant…

Nous marchons un instant côte à côte, continuant à deviser sur la beauté de la région, le plaisir des vacances… Nos corps en marchant se rapprochent, nos bras s’effleurent… Je ne fais rien pour l’empêcher. mais elle fait un écart sur sa droite, entre par un petit portail en me disant que, voilà, elle est arrivée et elle me souhaite une bonne continuation ! Je ne peux que lui répondre merci ! Je n’ose lui dire qu’elle est magnifique.

Le lendemain, il pleut à seau. Enfermé dans mon ciré, je suis quand même remonté là. Sait-on jamais ! Bien sûr, elle n’y était pas.
Le surlendemain, je suis remonté. Les volets de la maison étaient clos. 

Impatience

Réédition

18h ! Encore une heure et demi à patienter… Notre premier rendez-vous ! Physique ! Comment cela va se passer ? Légère angoisse et impatience ! Je me retrouve dans le même état d’esprit que lorsque, adolescent, je me préparais pour mes premières boums ! Aurais-je une fille ? Et surtout, serais-je à la hauteur ? Allais-je leur plaire ? J’étais encore puceau à l’époque !…
Qui de nous deux a proposé qu’on se voit ? Si c’est toi, je ne me souviens pas avoir hésité ! Si c’est moi, je ne me souviens pas avoir insisté ! Qu’importe ! Une envie de nous deux…
Envie de quoi, au fait ? De mettre de la “vraie chair” sur cet être virtuel avec le quel on échange par mail et blog interposés depuis un moment ? Envie de vivre dans le réel les baisers, les caresses, les soupirs échangés grâce à internet !
Pour ma part, envie de suivre ces courbes découvertes sur tes photos… envie de frotter ma peau contre la tienne… de tenir ton corps contre le mien… de sentir ton odeur… d’essuyer tes perles de transpiration… d’entendre ta voix, ton rire…

18h12 ! Pas possible. Ma montre ne fonctionne plus… Voyons. On s’est donné rendez-vous près de la gare. Là, on est sûr de trouver un hôtel si nécessaire… Drôle cette formule ! Evidemment que ce sera nécessaire. Je ne sais pas toi, mais moi je viens à ce rendez-vous avec la ferme intention de faire l’amour avec toi… J’ai vu des photos de toi nue ! Tu m’en as offertes…Toi aussi tu en as découverte certaines de moi dans mon blog… Y’a pas que le cul, mais c’est essentiellement de cela que nous avons parlé dans nos mails… La période de séduction est inutile ! Nous savons l’un et l’autre l’attente de l’autre !… Depuis que le rendez-vous a été fixé, il n’y a pas une heure où je ne l’imagine… Le moment du premier baiser ! On sera dans la rue, il sera sage…. Le moment où on fermera derrière nous la porte de la chambre… La première étreinte… Nos mains qui explorent… qui s’insinuent… qui déshabillent… Le premier contact de ma main avec ta peau nue, avec tes seins, tes fesses, tes cuisses… ton sexe… 
Hum ! Il faut que je me calme…

18h17 ! Diantre ! Rendez-vous autour de 19h30 à la gare ! Il me faut, voyons, un quart d’heure pour y arriver. Je prends une marge, on ne sait jamais. Il faut donc que je parte vers 19h10 ! Un peu plus tôt peut-être. On ne sait jamais, peut-être tu seras en avance ! Il ne faut pas que je te fasse attendre…
Le temps de prendre une douche, me faire beau et propre, me raser de près… Les femmes n’aiment pas la première fois quand “ça pique”…

Nu sous ma douche. L’eau coule tiède, presque froide, sur mon corps. Ca fait du bien. Ca me calme. Mon gel. Je masse mon corps. Je pense à toi, à ton corps perçu sur ces photos, tes longues jambes, tes seins orgueilleux, ton sexe rasé… Je vais pouvoir toucher tout cela tout à l’heure, le caresser, l’embrasser, le lêcher… Ma main se saisit de mon sexe gonflé et dressé, en désir de toi… Non, je ne vais quand même pas me masturber… Garder chaque goutte de ma semence pour t’honorer…
Pour me calmer, je me rince à l’eau froide… Mes poils se hérissent… Mes muscles bandent…
Impression de chaleur en sortant…

18h40. Encore une demie-heure ! Qu’est ce que je vais mettre ? Pas vraiment le choix. Comme d’hab. Ce shorty, ce jean  un peu serré, cette belle chemise que je vais garder hors du pantalon… Et toi, qu’est  ce que tu vas mettre ? Comment vas-tu chercher à me subjuguer par ton habillement ? Pantalon ? Large ? Collant ? Jupe ? Mini ? Décolleté ?… Vous avez le choix, mesdames ! Vous pouvez imaginer des combinaisons !…

Encore 20 minutes. Inutile de partir trop tôt. J’ai déjà compté large… Tiens, écrire ce billet pour mon blog. Je le posterai demain matin. Seulement si les choses se sont bien passées…

19h05… J’y vais. J’éteins mon ordi. A tout de suite ma chérie. J’arrive !

La fille sauvage.

Réédition

J’avais fait la connaissance de Marie chez des amis communs qui fêtaient leur anniversaire de mariage. J’avais tout de suite sympathisé avec elle et nous avons passé une grande partie de la soirée ensemble à parler. Elle est artiste peintre et avait offert à nos amis un tableau qu’elle avait fait, un magnifique nu féminin… Dans la conversation, je lui demandais si elle l’avait fait à partir de son imagination, de photo ou avec un modèle… Avec un modèle, bien sûr. Et elle m’explique tout bas qu’en plus du plaisir de peindre, de reproduire au pinceau les courbes du corps, que ce soit d’une femme ou d’un homme d’ailleurs, ça l’excite prodigieusement de voir une fille se dénuder devant elle, de lui faire prendre la pose qu’elle veut et de la toucher pour cela… D’ailleurs, souvent elle-même se met nue sous sa blouse quand elle fait un tel travail…. L’alcool doit aider pour une telle confidence.
Vous imaginez bien que c’est avec un certain plaisir et une excitation certaine que j’imagine Marie, nue, peignant une fille nue… Mais une petite déception aussi car elle ne me laisse pas indifférente et manifestement elle aime les femmes… Je veux pousser plus loin la confidence au risque d’être très indiscret.
– Tu aimes les femmes alors ? Je n’ai donc aucune chance ?
dis-je en riant pour masquer l’énormité de ma presque proposition.
– Oui, j’aime les femmes, surtout les jolies jeunes filles. Mais j’aime aussi les hommes… D’ailleurs t’es pas mal, toi… Je n’aurais rien contre faire l’amour avec toi….
Et bien, au moins cela est direct…
Mais notre conversation est interrompue par l’arrivée du gâteau d’anniversaire… Puis nous sommes chacun de notre côté accaparés par d’autres convives… Je la surveille cependant du coin de l’œil, peu attentionné à ce qu’on me raconte et troublé par sa… presque proposition. Et lorsque je la vois commencer à dire au revoir à nos amis, je vais vers elle pour la raccompagner jusqu’à sa voiture. Là, nous nous embrassons très chastement, nous serrant un peu plus que ne le prescrit le code du savoir-vivre… Aucun n’ose provoquer plus loin. Mais elle me glisse dans l’oreille : viens donc me voir dans mon atelier. Et elle me glisse dans la poche de ma chemise une carte de visite avec son adresse et téléphone…

Dès le mardi, je lui téléphone et nous tombons d’accord. Je peux venir la voir samedi après midi. Elle sera sans doute avec une modèle qu’elle a réservée mais elle n’en a pas la confirmation. Mais de toute façon, ça ne la dérange pas… Je pourrais la regarder travailler et visiter son atelier…
Dès le début de l’après-midi de ce samedi, je sonne donc chez elle. Elle me répond au parlophone de monter directement dans son atelier… Ce que je fais…
J’entre dans un grenier qu’elle a aménagé. Il y a là un fatras de vieilles tables, de chevalets, de toiles vierges ou peintes, de pots de peinture, de pinceaux, de rouleaux de papier, de monceaux de tissus… Sous un très large vasistas d’où coule à flot la lumière du jour, je vois Marie, assises derrière un chevalet, vêtue d’une blouse blanche, en train de peindre une fille nue qui pose devant elle.
– Assieds toi là, me dit-elle sans même me regarder et en me montrant du bout de son pinceau une chaise, tout près d’elle… Je veux finir cette cuisse et on fera une pause… Tiens encore un petit moment, Sarah…
J’ai tout le loisir de regarder Sarah. Une fille magnifique. Une vraie sauvage. Les cheveux longs et noirs, la peau mâte, le corps fin et musclé, des fesses bien pleines et qui semblent fermes, deux seins bien droits, haut placés… Je ne peux m’empêcher de regarder son pubis… Elle a sa toison bizarrement taillée en triangle, la base au ras de la naissance de sa fente et la pointe montrant le nombril…
Je suis troublé d’autant plus que Sarah me fixe avec un petit sourire d’un air de dire : vas-y, regarde-moi, rince toi l’oeil, je sais que je te plais… Elle a des yeux profondément noir qui rajoute à son apparence sauvage…
Je regarde aussi Marie. Toute en tension, toute à son travail… J’essaie de deviner si elle est vraiment nue sous sa blouse, aperçoit la forme d’un de ses seins lorsqu’elle se penche pour reprendre un peu de peinture…
J’ai soudain l’impression de ne pas être à ma place dans cette intimité entre deux femmes, d’être voyeur… Mais Marie met fin à cette situation…
– Bon ! Allez, on arrête, on fait une pause. Sarah, tu veux bien nous préparer un thé ?
Nous nous levons. Sans lâcher mes yeux de son regard, sans essayer de cacher d’aucune manière sa nudité, un peu effrontée et provoquante, très à l’aise, Sarah lâche sa pose et se dirige doucement, toujours nue, vers l’escalier où elle disparaît…
Marie et moi nous embrassons… Nous retrouvons cette courte étreinte de l’autre soir et puis nous l’accentuons. Nos lèvres se rejoignent…
– Tu es vraiment nue sous ta blouse ?…
– Vérifie si tu veux…
Et s’écartant, elle ouvre les premiers boutons de sa blouse… Ses seins apparaissent, majestueux, lourds, magnifiques…
– Je peux ?…
Mais sans attendre sa réponse, je les prends à pleines mains… Non seulement, elle se laisse faire mais continue de déboutonner sa blouse et elle m’apparaît dans sa belle nudité… Quelques bourrelets, des cuisses solides, un pubis glabre… Je glisse ma main vers lui, écarte doucement les lèvres… Elle est trempée de désir…
– C’est moi ou Sarah qui te met dans ces états ?
– Vous deux… Viens…
Elle a remonté haut mon tee shirt que j’achève d’enlever… Elle ouvre mon pantalon et le basse entrainant avec mon slip, se saisit à pleine main de mon vit dressé…
– Mais elle va remonter…
– C’est pas grave. Elle a l’habitude… Elle sait que j’aime ça. Et puis, elle te plait, non ? En tous les cas, j’ai vu à la manière dont elle te regardait, que tu lui plais… Viens…

Elle s’allonge par terre, sur un tapis, ouvre les jambes, m’attire vers elle… J’achève d’enlever mon pantalon qui m’entrave et me couche sur elle, sexe contre sexe, redressé sur mes coudes pour ne pas l’écraser… Nos lèvres se rejoignent et nous plongeons dans un profond baiser… Doucement, je fais onduler mon bassin, faisant rouler mon sexe contre son pubis…
Et j’entends Sarah remonter, je la vois apparaître les bras chargés d’un plateau portant théière et tasses… Elle n’a pas un geste de surprise, pose son plateau sur une table et vient s’agenouiller tout contre nous, genoux écartés, assise sur ses talons…. Je vois ses lèvres mi-ouvertes, luisantes d’humidité… Et tout en nous regardant, elle fait glisser sa main sur son ventre, jusqu’à ces lèvres et elle commence à se masturber… J’ai son sexe sur lequel s’agite sa main tout près de mon visage… J’en sens les effluves… Odeur âcre et sucrée, forte et enivrante…
Je quitte les lèvres de Marie pour embrasser ces belles cuisses ouvertes… Elle ne frémit pas. Accepte mon baiser… Je remonte plus haut jusqu’à atteindre sa main trempée de sa cyprine… Elle ôte sa main et me presse la tête contre son sexe…
Marie ma caresse tout le corps, pétrit mes fesses, cherche à engager ses doigts entre elles… Puis elle glisse une main entre nos deux corps, se saisit de mon sexe et me fait comprendre qu’elle veut l’avaler avec le sien…
Nous changeons donc de position… J’abandonne Sarah un instant et regarde mon vit disparaître dans le con de Marie… Je suis dressé sur mes bras tendus… Marie attire Sarah vers elle… Sarah se met à califourchon au dessus de son visage qui plonge pour boire à son tour à la si belle source… Sarah et moi nous caressons mutuellement la poitrine, le dos, nos lèvres se soudent…
Et nous nous agitons ainsi l’un contre l’autre, l’un sur l’autre, l’autre dans l’un… chacun allant à la rencontre de son plaisir, cherchant aussi à le procurer à l’autre…
C’est Marie qui la première se raidit et jouit… Sa jouissance provoque la mienne que je ne peux retenir davantage… Sarah suit de près après avoir glisser sa main entre se cuisses et aider de ses doigts la langue de Marie…
Nous nous asseyons l’un contre l’autre. Sarah a descendu au sol le plateau et nous buvons notre thé en silence, échangeant de brefs baisers entre nous trois.
Puis Marie se redresse.
– Allons ! La pause est finie… Sarah, tu reprends la pose ? Toi, tu t’assois là et tu bouges plus…
Et alors, tous les trois nus, la séance de peinture reprend…

Au bout d’un temps de travail en silence, Marie nous met gentiment dehors tous le deux. Elle reçoit ce soir et doit aller faire ses courses….
Sarah accepte que je la raccompagne chez elle, que je monte jusqu’à sa porte, que je rentre… Comme si elle se m’accordait ! Comme si elle s’offrait…
A peine entrés dans son minuscule studio sous les toits, elle se met nue… et m’invite à faire de même. Et nous nous enlaçons, nous emmêlons, jouissons du sexe, de la bouche, de la main de l’autre… Elle me demande même un moment de la sodomiser… Nous ne sommes plus que jouissance, transpiration, respiration saccadée… Chaque fois elle atteint l’orgasme en poussant un curieux grognement de bête sauvage… Je suis fatigué, elle en redemande encore, me laissant un moment me reposer mais sans quitter mon sexe de la bouche, de la main pour le remettre en état de la pénétrer… Nous ferons ainsi l’amour jusqu’au lendemain matin…
Merveilleuse fille sauvage…

L’écrivain

Réédition

Au début de ce blog, j’écrivais des textes… Comme celui-ci. Vous aimez ?

Après une journée de travail à Marseille, je reviens sur Paris. Le TGV démarre. Pas de voisin. Super. Je peux m’étaler… Quelques rapports à lire, un compte rendu de la journée à rédiger, deux-trois lettres de confirmation à préparer… Je n’ai pas mon ordi mais je vais jeter des idées sur papier. J’ouvre mes dossiers, me prépare à travailler…
– Excusez-moi monsieur, je crois que c’est ma place !
Flûte, moi qui croyais être tranquille. Je lève les yeux. Une belle femme, souriante, visage avenant. La quarantaine. Vêtue d’un long manteau noir qui lui descend à mi-mollet… Je commence à ramasser mes papiers étalés sur le siège…
– Couloir ou fenêtre ?
– Je préfère la fenêtre si cela ne vous dérange pas.
– Pas le moins du monde…
Elle ôte son manteau. Merveille ! Elle porte dessous un jean taille basse avec un gros ceinturon dont la boucle est posé sur son pubis. Un jean qui moule serré ses longues jambes fines… Et un haut également moulant qui arrive au raz de sa ceinture et qui met joliment ses seins en évidence. Quand elle lève les bras pour mettre son manteau sur le porte bagage au dessus des sièges je ne peux m’empêcher de regarder son beau ventre plat dénudé. Et quand je me lève pour la laisser passer et qu’elle se glisse vers sa place, je ne peux m’empêcher de poser mon regard sur ses magnifiques fesses rebondies… Je sens un certain remue ménage dans mon shorty.
– Excusez moi encore. J’ai failli rater mon train…
– Mais il n’y a pas de problèmes. C’est un plaisir.
– Ah bon ?
– Oui. C’est pas désagréable d’avoir une jolie femme comme voisine de voyage.
Elle rit.
– Je vous remercie. Vous travaillez ? Vous faîtes quoi ?
Je lui explique sommairement mon boulot, ma journée et ce que je me préparais à faire.
– Mais ça peut attendre demain. C’était une manière de ne pas perdre mon temps et d’avancer mon travail. Et vous, que faîtes vous ?
– Oh ! J’écris.
– Vous écrivez ? Journaliste ? Des poèmes, des romans ?
– Oui, des petites histoires. Je suis en train de mettre la dernière main à un recueil de cinq nouvelles.
– Ah bon ! Et vous avez déjà beaucoup publié ? Vous êtes connues ?
– Non c’est le premier.
– Et c’est quel genre de nouvelles ?
– Je vais vous choquer. Des nouvelles érotiques.
– Erotiques ?
– Oui. Ca vous choque qu’une femme comme moi écrive des nouvelles érotiques ?
– Pas du tout. J’aime lire des livres érotiques. Il faut bien que des gens les écrivent. Et j’aime ceux écrits par des femmes. Il y a plus de douceurs, de sensibilité, de sensualité…
– Oh, ça dépend. Il y a des femmes qui sont hard. Mais moi, c’est vrai que j’essaie de mettre de la sensualité…
– Vous en avez une là que vous pourriez me faire lire ?
– Vous êtes sûr ?
– Oui. Ca m’intéresse de voir ce que vous écrivez.
Elle fouille dans son sac. Je la regarde. Vraiment une beauté. J’aperçois le haut de ses seins soutenu par un léger carcan en dentelles noires. Elle fouille dans une liasse de papier et me tend une quinzaine de pages écrites en corps 14 avec grands interlignes.
– Tenez. C’est celui que je préfère. Vous me direz ce que vous en pensez.
– Bien sûr.
Et je commence la lecture. Je sens qu’elle m’observe. Une histoire de deux femmes que tout sépare et qui finissent rapidement par être attirées physiquement l’une par l’autre et qui se retrouvent à faire l’amour. Elles sont surprises par un homme, ami de l’une d’elles, qui se joint à elles dans un magnifique trio… Belles descriptions. Les choses sont dites sans vulgarité mais sont dîtes. Elle décrit les caresses, les frissons, les corps qui s’emmêlent, le plaisir qui monte… Je suis troublé. D’autant plus en ayant à mes côtés l’auteur de ces lignes, une jolie femme par dessus le marché. Grande envie de coller ma cuisse contre la sienne, de poser ma main sur sa hanche, d’établir un contact physique avec elle. Mais je me retiens…
– Magnifique.
– C’est vrai ? Vous aimez ?
– Vraiment le genre de texte érotique que j’aime et du même style que ceux que j’essaie d’écrire.
– Vous écrivez aussi ?
– Je tiens un blog. Erotique aussi.
– Ah, ça m’intéresse.
Je lui parle de mon blog, de mes visiteurs, de mes rubriques… Je lui donne l’adresse qu’elle écrit sur un bout de papier…
– Et ça vous permet des relations ?
– Virtuelles, oui. J’ai été parfois avec certaines femmes très loin dans l’intimité. Certaines me confient des photos très très intimes. Avec d’autres, j’ai écris des textes où chacun de nous fait évoluer la situation… et l’autre s’y adapte.
– Je voudrais bien essayer cela. On essaie, là maintenant ?
– Par écrit ?
– Non, en se disant… Mais vous voulez travailler, c’est vrai. Excusez-moi…
– Non non ! Mais par oral, comme ça, j’ai jamais fait. C’est encore un autre exercice. Et puis je suis déjà tellement troublé.
– Qu’est ce qui vous a troublé ? Moi ou la lecture de mon texte ?
– Les deux sans doute.
– Vous bandez ? Moi je suis bien humide aussi. J’ai rarement de telles conversations… Et ça m’excite aussi… Surtout que vous n’êtes pas mal non plus…
– Merci. Je peux ?
Je soulève l’accoudoir qui nous sépare. Elle semblait attendre cela et pose sa main sur ma cuisse. Je fais de même sur la sienne. Chaud contact. Nous nous rapprochons. Hanche contre hanche… Cuisses collées…
Je remonte ma main en haut de sa cuisse jusqu’à l’entre-cuisses… Elle me retient la main…
– Attention. Il y a du monde. Et je suis femme fontaine. Si vous me faites jouir, je vais être trempée !
Elle rit ! Je ris plus par contenance. Car je suis un peu gêné qu’une femme inconnue me fasse une telle confidence
– Bon. Je commence alors ?
– Ok !
Chacun peut imaginer cette histoire que nous avons racontée à deux voix… Nous avons fait l’amour comme des bêtes… Parfois nos mains se crispaient sur la cuisse de l’autre… Dans le feu de l’action, j’ai voulu l’embrasser, mes mains ont voulu parfois se faire plus indiscrètes… Elle n’a pas voulu prétextant qu’il y avait du monde et qu’on pouvait nous voir…
Paris. Elle se lève, prend son manteau…
– Excusez-moi, je file. Mon mari m’attend sur le quai et je ne voudrais pas qu’il soupçonne quoique ce soit entre nous. Merci de votre bonne compagnie… J’ai beaucoup aimé et j’irai voir votre blog.
Et elle me quitte en m’envoyant un baiser du bout des doigts…

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